*** article librement inspiré par un commentaire de P-V. Archassal sur mon mur Facebook. VDM qualifie par ailleurs très bien cette semaine finissante ***

VDM, soit pour les néophytes, "vie de merde", désormais passé dans le langage courant (jeune et internaute).

Et pourquoi pas des VDM généalogiques ? On pourrait aussi appeler ça BDM, avec B pour branche - à ne pas confondre avec une GDM, G comme généalogie – mais une VDM, c'est une VDM... Même si d'autres l'ont décliné : les femmes, les thésards ou les geeks (actuellement en maintenance ! si ça ce n'est pas une VDM...). Le comble, en généalogie, c'est que lorsqu'elle s'installe, elle peut durer.

Ma VDM généalogique donc : avoir 4 générations de parisiens au XIXème siècle. Paris je ne t'aime plus : une ville tentaculaire, dont l'hôtel de ville... a brûlé (donc pas de collection communale), dont le palais de justice... a brûlé (donc pas de double du greffe), et qui n'a pas de recensement avant 1936 (genre, c'est inutile le recensement).

 

Hôtel de ville de Paris... avant et après le 23 mai 1871 (Wikipedia)

 

Mais me direz-vous, on trouve des actes pour Paris ! En effet, environ un tiers des 8 millions de documents détruits ont été reconstitués suite à la loi du 12 février 1872. Alors forcément, avec plusieurs générations de parisiens, il est fort possible de tomber sur des os. Surtout lorsque l'une des acnêtres, en l'occurence Antoinette Monchaux, a 5 enfants avec son compagnon, Benjamin Esnée (lui, c'est bon, j'ai réussi à le pister jusqu'à sa Manche natale), et qu'il est écrit sur la fiche matricule d'un des enfants « parents non mariés ». Pas de mariage reconstitué – voire a priori pas de mariage tout court, pas d'acte de décès reconstitué. Me voilà bien avancée de soupçonner que Monchaux est un nom picard. La Picardie, c'est... moins peuplé que Paris, certes...

Rebelote avec la belle-famille de sa fille : les Meneau. Adolphe Désiré François Meneau est mort jeune, 42 ans d'après l'acte de décès. Dans les actes de naissance reconstitués figure un Adolphe François Meneau, né au lendemain de Noël 1822. Gageons qu'il s'agisse du bon... fils de Claude François, domestique, et de Marie Jeanne Honorine Leclere.

Bref, des noms de famille peu "exotiques", peu d'enfants qui atteignent l'âge adulte (si ce ne sont mes aïeuls directs) donc peu de descendance (et par conséquent peu de chances qu'ils aient demandé reconstitution des actes), bizarrement je ne vois pas la fin du tunnel parisien !

Les actes reconstitués n'en sont pas moins intéressants, en dehors du soulagement d'en dénicher un après une longue recherche. Bénis soient ceux qui ont échappé à la joie des lecteurs de microfilms des Archives de Paris (aujourd'hui accessible en ligne). On trouve ainsi pour les mariages des extraits des actes de naissances des mariés (si provinciaux), les pièces justificatives produites, et la qualité de la personne qui a demandé reconstitution.

Ainsi le 1er mars 1875, Anne (ou Annette, sa petite soeur) Burande, demande la reconstitution de l'acte de mariage de ses parents Antoine (décédé en 1860) et Anne Malié. Les mairies d'Issoire et Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme) ont envoyé des extraits intégraux des actes de naissance, l'acte de mariage religieux existe toujours dans les registres de la paroisse Saint-Christophe : le 6 avril 1875, la 2e section de la commission rétablit officiellement le mariage du 20 juillet 1843 passé en mairie du 5e (ancien) arrondissement.

Et vous, des VDM généalogiques ?

 

Commune de Paris Hôtel de Ville 27 mars

 

 

Sources et liens

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