Un dimanche matin dans les pieds dans les prés salés, sur les traces des Lebiguais, sauniers de la baie du Mont-Saint-Michel...
Un village : Vains Saint-Léonard, du nom de l'évêque (Léodovald) d'Avranches du VIème siècle, qui a fondé un prieuré dans son village natal. Saint-Léonard veille sur la protection des pêcheurs de la baie. Le prieuré est soumis à l'autorité de l'abbaye Saint-Etienne de Caen à partir du XIème. La chapelle romane surmontée d'une tour est occupée jusqu'en 1663 par quelques religieux.
En 1764, entre 1300 et 1500 personnes vivent sur la paroisse de Vains, partagés entre les gens du littoral, pêcheurs, et ceux de la terre, cultivateurs ou sauniers, les plus riches (revenu moyen de 600 livres par an et par saline, après toutes les taxes). Lorsque l'impôt sur le sel est rétabli en 1806, les habitants se tournent vers d'autres activités, notamment la pêche à la morue aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon (cf mon miquelonais vainquais ).
Il existait autrefois un grenier à sel dans le village, qui possédait un porche (XIVème siècle) à l'abri duquel se faisait le déchargement des sacs de sel. Dans un pays de quart-bouillon, un quart du sel fabriqué (le sable chargé de sel était bouilli) devait être versé dans les "greniers" du roi. Le porche a été abattu au XIXème siècle.
Mes aïeux François et Gabrielle Lebiguais [sosa 160 et 161],les derniers du nom mariés à Vains, sont tous deux issus de familles de sauniers (et quelques laboureurs) de Vains Saint-Léonard : Lebiguais, Lemarié, Littré, Coupard, Barenton, Bataille, Allain, Jugan.
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Sources et liens
- Textes en partie issus des panneaux touristiques de Vains, en attendant de dénicher Les anciennes salines de la Baie du Mont Saint-Michel, d'Alain L'HOMER et Charles PIQUOIS (merci à Gilles pour la référence).
- Photographies personnelles
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