Dès les premières recherches généalogiques sur ce nouvel arbre, je me suis bien sûr précipitée sur les matricules militaires, pour la plupart mis en ligne à l'occasion de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale. Disons que la pêche n'a pas été miraculeuse, voire même ai-je été un tout petit peu "déçue" des informations trouvées dans cette source qui généralement permet de donner un peu de corps à un arbre généalogique. Légère déception donc, car :

  • cela ne concernant bien sûr que l’ascendance masculine née entre 1847 et 1900 (à la louche, pour ce qui est en ligne sur Internet), ça ne fait au final pas temps que ça d'individus ! 8 ancêtres directs dans ce cas, et 2 hors des clous question dates, trop récentes... j'en avais le double de mon côté) ;
  • parmi ces 8 ancêtres masculins, chou blanc pour Henri François (né en 1878, donc ayant potentiellement combattu pendant la Première Guerre mondiale), dépendant du bureau de Valenciennes dont les archives ont en partie été détruites, mais également pour Célestin Ohier (1861-1921) (le cordonnier), introuvable dans le bureau de recrutement de Saint-Malo et alentours, en 1881... et avant / après / à côté (bureaux voisins). Mystère...

 

M matricule arbre

  • Enfin, les ancêtres masculins de cet autre arbre de R. sont plutôt sages : aucune condamnation, même pour un petit braconnage ou vol ! Juste une petite faillite commerciale, dont j'avais déjà connaissance....

Quelques sympathiques trouvailles dans ma besace tout de même :

  • le parcours assez complet de Henri Delrue, engagé volontaire de 1892 à 1907 (bureau de recrutement de Lille, classe 1892, vues 413 à 415), sergent-major en fin de carrière, et qui devance un peu l'appel de sa classe en novembre 1914 ;
  • des pistes à creuser du côté Jean Giraud (père d'Eugène), engagé volontaire en 1870, et d'Etienne Chomienne, garde mobile en 1869 (matricule trouvé dans l'armée territoriale, mais le premier volume de la garde mobile classe 1869 / manque de bol, il est le n°433 dans la table alphabétique).

M 1869 chomienne etienne matricule AD42 armee territoriale

M 1870 giraud jean matricule AD42 contingent departemental

Bref, ça donne envie de creuser un peu du côté des recensements militaires cantonaux, voire des matricules de l’inscription maritime potentiels (Célestin Ohier (1835-1909)), et bien sûr des éventuelles archives sur les parcours de Henri Delrue et de Jean Baptiste Molard dit Beaufort (1767-1815) (voir article Kilomètres).

Pour finir, je ne peux m'empêcher de partager la petite anecdote qui figure sur la fiche matricule de Henri Delrue, entre la rubrique Campagnes (Tonkin et Cochinchine) et Décorations (médaille militaire, chevalier du dragon de l'Annam) : Blessures.

"Le 1er janvier 1894 en se rendant aux cuisines en qualité de caporal de semaine pour la préparation des gamelles des hommes de garde, glisse sur un pavé humide, et en tombant eut la jambe repliée sous le poied du corps et se déboitât complètement le genou gauche".

Pour aller plus loin...

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