Il est rare, pour le XIXe siècle, de connaître les raisons exactes des décès. Et pour cause : l'article 85 du Code civil précise la chose suivante :
En confrontant la date d'une naissance et celle du décès de la mère (voire de l'enfant), on peut émettre des hypothèses sur les suites de couches. Les lieux (une adresse d'asile ou d'hôpital) et les témoins (agents d'hôpitaux) peuvent servir de piste. Les faits divers dans la presse locale peuvent aussi être une source intéressante. Et puis parfois, au beau milieu d'un acte, l'information surgit ! Avant la Révolution française, les prêtres sont plus disserts, voire précisent quand les sacrements n'ont pu être administrés faute de maladie !
Actuellement, l'autre arbre de R. compte 7 personnes pour lesquelles la cause du décès est identifiée (uniquement des hommes), dont 3 ancêtres directs, tous morts en mer.
- Pour Ambroise Bétaux (1766-1799), il fallait dénicher l'information ! Cachée au milieu de l'acte du premier mariage de son fils aîné Ambroise Bétaux (1794-1871). Et quelle information : Ambroise Bétaux, 32 ans, marin, "tombé en mer lors de la prise anglaise le [Hail]", le 18 pluviôse an VII (6 février 1799). Grand-papa était marin à bord d'un corsaire malouin ! Il laisse une veuve de 41 ans et (au moins) deux jeunes garçons...
- Pierre Bétaux (1694-1728), arrière-grand-père du précédent, serait mort en mer en août 1728 à 34 ans d'après les données mises en ligne sur Geneanet ;
- enfin, Robin Folange de la Perrière (1578-1647), 69 ans, noyé en mer le 22 septembre 1647 (Saint-Lunaire).
Pour aller plus loin...
- d'Aïeux et d'Ailleurs, billet Ce que ne vous dira pas l'état civil
- François Robidou, Les derniers corsaires malouins : la course sous la République et l'Empire, 1793-1814, consultable sur Gallica
- Wikimédia Commons, Statue de Robert Surcouf à Saint-Malo, par Dennis Jarvis
Comments est propulsé par CComment