#ChallengeAZ - Unions environnantes ou lointaines ?

A la suite de l'article Kilomètres... entre la naissance et le décès, j'ai lancé une bouteille dans la mer du fediverse pour savoir s'il y avait un moyen de calculer en masse une distance (à vol d'oiseau) entre deux points géographiques dont on a les coordonnées. Les réponses ne se sont pas faites attendre, en formule mathématique, outil (dataiku), codes python ou formule GREL. J'ai opté dans l'immédiat pour cette dernière solution, qui utilise le logiciel OpenRefine...

Me voici donc en mesure d'en savoir un peu plus sur la distance entre le lieu de naissance et le lieu de mariage de mes ancêtres. Sans surprise, la majorité est assez casanière, qu'ils se marient là où ils naissent (0 km = lieu de naissance), ou à moins de 5 kilomètres. Plus on remonte dans le temps (génération 9), plus le phénomène s'accentue.

Autre mode de visualisation, en mode "radar". Sur la totalité de mon fichier d'ancêtres (ceux pour lesquels j'ai un lieu de naissance et un lieu de mariage), la majorité se marie là où ils sont nés. Les choses évoluent forcément dans le temps (voir ci-dessus), mais aussi en fonction du sexe. Les généalogistes le savent bien : lorsqu'on cherche un acte de mariage, le premier lieu vers lequel il faut se diriger est en général la commune ou paroisse de naissance de l'épouse. Les hommes viennent plutôt des environs (la majorité des hommes sont nés à moins de 10 km du lieu de mariae) comme le montre la visualisation ci-dessous.

Il y a quand même quelques voyageurs dans cette généalogie franco-française, avec 10 ancêtres (dont 2 femmes) se sont mariés à plus de 250 km de leur lieu de naissance :

MARITON, Maxime Pierre (1896-1948) > né à Mur-de-Sologne (Loir-et-Cher), marié à Souchez (Pas-de-Calais). Hypothèse avancée : sa femme était réfugiée du Pas-de-Calais à Romorantin (Loir-et-Cher) pendant la Première Guerre mondiale (voir les articles) ;
BURANDE, Antoine (1820-1860) > né à Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme), marié à Paris (Paris) en 1843 - avec la suivante. Hypothèse avancée : migration auvergnate vers Paris... où il épouse une Auvergnate (voir les articles) ;
MALIÉ, Anne (1823-1899) > né à Issoire (Puy-de-Dôme), marié à Paris (Paris) en 1843 - avec le précédent. Hypothèse avancée : migration auvergnate vers Paris... où elle épouse un Auvergnat (voir les articles) ;
ROLLIN, Nicolas (1772-1833) > né à Contrexéville (Vosges), marié à Quimperlé (Finistère) en 1799. Hypothèse avancée : militaire dans les armées de la République pendant la Révolution (voir les articles) ;
REYNAUD, Guillaume (1807-1892) > né à Charmensac (Cantal), marié à Arzon (Morbihan) en 1831. Hypothèse avancée : colporteur qui quitte son Cantal (mais pourquoi spécifiquement le Morbihan ? il voulait voir la mer ?) (voir les articles) ;
LECLERC, Marie Jeanne Honorine (1792-?) > né à Breteuil (Oise), marié à Brizay (Indre-et-Loire) en 1822. Hypothèse avancée : ??? (voir les articles) ;
PORTAIL, Antoine (1791-1837) > né à Arlanc (Puy-de-Dôme), marié à Cheverny (Loir-et-Cher). Hypothèse avancée : migration auvergnate pour les travaux de la levée de la Loire ? (à creuser si je puis me permettre) (voir les articles) ;
GRÉGEOIS, Nicolas (1745-1796) > né à Vaucouleurs (Meuse), marié à Saint-David (Finistère) en 1774. Hypothèse avancée : ??? (voir les articles) ;
GALLERY de LA ROSAIRE, Robert (1711-1788) > né à Angerville-la-Martel (Seine-Maritime), marié à Nantes (Loire-Atlantique) en 1749. Hypothèse avancée : à creuser (nobliot qui aurait coupé avec sa famille, et en plus reconnait une enfant pas toute jeune en se mariant) (voir les articles) ;
CORDIER, Gabriel (?-1751) > né à Bernay (Eure), marié à Morlaix (Finistère) en 1721. Hypothèse avancée : ??? (voir les articles).