Au bout de quasi 20 ans de généalogie, combler les trous devient de plus en plus dur. Non seulement je fais moins de généalogie, mais ils sont beaucoup plus hauts dans l'arbre, et il n'est pas toujours facile de les identifier rapidement. Jusqu'à la 7e génération, tout le monde est bien là. Après, ça se complique : 3 enfants de père inconnu à la 7e génération, cela implique 3 trous à la génération suivante, qui se démultiplient d'autant à chaque marche supérieure. La distinction homme / femme manquante peut sembler un peu étrange... mais elle permet de voir qu'à partir de la 12e génération, le nombre de femme manquante décroche : on tombe plus souvent sur des actes semi-filiatifs qui ne mentionne que le prénom du père.

Proportion, par génération, des ancêtres hommes et femmes trouvés ou non

Quelques exports statistiques ponctuels du nombre d'ancêtres trouvés, issus de Généatique pour la période 2007-2010, puis depuis 2014 d'Ohmigene, mon logiciel actuel, me permettent de retracer l'évolution des trouvailles d'ancêtres, là encore par génération. Rien d'extraordinaire : au début des recherches, on comble vite les premières générations, après, le rythme des nouveautés ralentit. A la 12e génération, j'ai trouvé moins de la moitié du nombre d'ancêtres théoriques (même en omettant les enfants de père inconnu, on en est loin !). Mais je ne pensais pas avoir fait un tel bon numérique entre 2014 (680 individus) et 2023 (902 ancêtres), en partie lié au débloquage de ma branche parisienne (voir les articles Treize à la douzaine et Une épine en moins : aujourd'hui je choisis mon aïeule... le cas Antoinette Monchaux).

Quant aux 1% d'ancêtres trouvés (230 / 16384) à la 15e génération... d'ailleurs, est-ce bien raisonnable de faire des statistiques à la 15e génération ? En plus, la plupart du temps c'est du pur copier-coller de données sur Geneanet : je n'ai aucun acte de baptême, mariage ou sépulture pour cette génération. Bref, passer la barre psychologique de 1700 suffit largement à mon bonheur généalogique !

Evolution, entre 2007 et 2023, du nombre d'ancêtres trouvés, par génération

La progression entre 2007 et 2023 reste néanmoins intéressante... et, le plus facile étant derrière moi, je ne ferai pas mieux les 15 prochaines années !

Pourcentage d'ancêtres trouvés en 2007 et en 2023 par rapport au nombre d'ancêtres théorique (par génération)

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Khartis, outil proposé en ligne par l'atelier de cartographie de Sciences Po, contient des fonds de carte avec les délimitations communales (par région). En quelques paramétrages de données et avec un petit collage de département, j'ai pu facilement créer cette carte choroplèthe des lieux de naissances de mes ancêtres en Bretagne. Plus c'est foncé, plus il y a d'événements.

Carte choroplèthe des communes de naissance de mes ancêtres en Bretagne

En tête du podium : un combo Plobannalec / Loctudy / Plonivel (Finistère) (la dernière ayant été divisée avec les deux premières), avec 128 naissances (soit 8% des naissances totales), suivies de Plomeur / Le Guilvinec, avec 97 naissances (6,7% des naissances), devant Batz-sur-Mer (65 naissances, soit 4,1% du total).

En fait, sur les 20 premières communes, seules 3 ne sont pas bretonnes : Vains (Manche), Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais) et Saint-Nectaure (Puy-de-Dôme). Même si un petit quart de mon ascendance est bretonne, je sais qu'il y a un biais non négligeable : mes recherches bretonnes sont les plus avancées et les plus anciennes ; j'ai écumé les bases exhaustives des cercles généalogiques du Finistère et des Côtes-d'Armor notamment, et pu remonter assez loin dans le temps. Je n'ai pas fait l'équivalent sur la Sologne, qui pointe actuellement à la 21e place avec Mur-de-Sologne (qui pourrait bien mieux faire je pense). A creuser (même si j'aime bien ma coloration "littoral breton" !)

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On ne se marie pas à n'importe quel moment de l'année. Si l'été et les beaux jours priment aujourd'hui, il n'en a pas toujours été ainsi. Janvier et février, mois creux du côté des travaux des champs, arrivaient autrefois en tête.

Faisant fi des siècles et des années (le "fond" de calendrier est 2023), voici à quoi ressemble le calendrier des 984 mariages de mon ascendance comportant un jour précis. Soit 274 jours de l'année différents. Plus c'est foncé, plus il y a d'événements. Février est clairement ici le mois des mariages. On distingue bien le temps de l'Avent, de Noël et du Carême. Sur les 10 dates les plus utilisées, les 9 premières concernent le mois de février (les 9 et 18 février sont ex-aecquo avec 17 occurences, suivies de près par le 1er février, qui revient à 16 reprises). Le 21 novembre clot le top 10.

Calendrier / carte de chaleur des mariages

Bon, l'outil calendarheatmap.io utilisé ci-dessus est assez contraint côté paramétrages : je n'ai aucune idée des seuils utilisés (0 événement et 1 événément sont colorés de la même façon ; impossibilité de modifier la gamme de couleur). Ne sachant pas faire fonctionner les trucs existant sur Github (cal-heatmap a l'air bien), je m'en suis contentée. Dans un premier temps ! Le temps de découvrir, en préparant un autre bllet et une fois celui-ci terminé, que Rawgraphs que j'utilise habituellement propose une visualisation calendrier / carte de chaleur.

On reprend les mêmes données et on recommence, avec cette fois-ci des jours blancs quand il n'y a rien, et une gamme de couleur que je préfère.

Calendrier / carte de chaleur des mariages (version RawGraphs)

Côté naissances, j'ai 343 jours de l'année couverts par au moins une naissance. Sur la plus haute marche du podium, les 12 janvier, 12 mars et 7 novembre, avec 10 naissances pour chacune des dates. Suivies des 20 et 25 août. Mon jour anniversaire ne se porte pas trop mal, avec 5 occurrences.

Calendrier / carte de chaleur des naissances

Et pour terminer, 1796 décès sur quasi toute l'année. Seuls 9 jours sans décès (dont 4 en juillet). Les jours les plus mortels sont le 6 février (14 décès), le 22 décembre (14 également) et le 25 mars (13 morts), tandis que les mois d'été sont globalement moins funèbres.

Calendrier / carte de chaleur des décès

Voir aussi

• INSEE (Sylvain Papon),"Se marier en été est une habitude récente : 150 ans de saisonnalité des mariages""Se marier en été est une habitude récente : 150 ans de saisonnalité des mariages" (février 2021)
• Revue française de généalogie, "En 150 ans, les saisons du mariage se sont inversées""En 150 ans, les saisons du mariage se sont inversées" (février 2021)
• Auprès de nos racines, "5 périodes où nos ancêtres ne se mariaient pas" "5 périodes où nos ancêtres ne se mariaient pas" (juillet 2023)

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Les décès sont parfois difficiles à trouver, alors il faut ruser. On tâche par exemple de réduire la fenêtre chronologique acceptable, entre une mention de l'individu "vivant" sur l'acte de mariage de son enfant, et un âge canonique maximum. Lorsqu'on ne trouve pas l'acte de décès dans la commune "habituelle" (celle de vie, où les enfants sont nés par exempleà, on tente de deviner la dernière résidence (communes alentours, lieu de vie des enfants devenus adultes). Bref, en théorie, je pense que les décès sont le parent pauvre de mes données, aussi bien en terme de dates trouvées (c'est-à-dire saisies dans mon logiciel, mais pas forcément vérifiées) et d'actes collectés (images des actes enregistrés sur mon disque dur et validant les dates saisies).

Erreur ! Et surprise : que l'on considère les dates de mort des ancêtres dénombrés, ou du côté des actes récoltés, j'ai trouvé plus largement plus de décès que de naissances. Les mariages sont les plus nombreux côté dates saisies, mais les dates de décès ne sont pas aussi décrochées que ce que je pensais.

Parmi les ancêtres dénichés, j'ai une date de décès pour 44% d'entre eux ; les actes de décès ou de sépultures représentent 43,5% des actes dont j'ai une copie.

Pour quelques-uns de mes ancêtres, j'ai pu préciser des causes de décès : 14 de maladie (mentionné sur l'acte), 10 de noyade et 18 de suite de couches (soit mentionné, soit déduit peu après une naissance).

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