narcisse trajetDans la famille Elizano, on est marin de père en fils, en frère, en neveu... et on meurt souvent en mer, ou à bord :

  • Pierre Elizano, 38 ans (aïeul direct), présumé mort en mer sur La Nancy, au grand cabotage entre Toulon et Brest ;
  • Joseph Elizano, son neveu, disparu en mer à 27 ans, par 36° 4 Nord, 9° 55 Ouest (au large du Portugal), à bord du brick Marie-Antoinette ;
  • Jean Baptiste Elizano, frère du précédent, mort à bord du vapeur Johanna, dans le port de Boulogne-sur-Mer.

Puis un beau jour, suite à un mail sur Geneanet, j'ai navigué bien plus loin, sur les planches d'une bande dessinée, vers les Louisiades et la Mélanésie, aux côtés de Jean Baptiste Elizano.

C'est le petit frère de Pierre (1801-1839), et le père des deux derniers marins cités ci-dessus. Marin, il épouse Marie Magdelaine Mahéo en 1833. Je n'avais pas de trace de décès, jusqu' à ce mail...

"massacré par les naturels des Isles Rossels"

 

D'après son matricule d'inscription maritime, Jean Baptiste Elizano fait son dernier voyage sur le Saint-Paul. Direction les mers du Sud, pour convoyer du vin jusqu'à Bombay, avant de transporter des travailleurs chinois pour les mines d'or australiennes... Mais le navire fait naufrage dans l'archipel des îles Rossel. Le chemin de Jean Baptiste Elizano et d'autres s'arrête là, le 11 septembre 1858, lorsqu'ils rencontrent les aborigènes.

 

narcisse gallica

Et quand généalogie et bande dessinée s'entremèlent, cette histoire c'est aussi en partie celle de Narcisse Pelletier, le jeune mousse du Saint-Paul, abandonné par le capitaine et l'équipage parti à la recherche de secours, et qui est recueilli par les aborigènes Uutaalnganu. Il devient Amglo et vit pendant dix-sept ans parmi les aborigènes, avant d'être capturé par un navire anglais et ramené en Europe. Une histoire magnifiquement dessinée et racontée par Chanouga dans la bande dessinée Narcisse.

 

Sources et pour aller plus loin

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