Nom : Paris
Population : 640 504 hab. (1793) / 2 249 975 hab. (2011)
Patronymes : Burande, Debraye, Esnée, Malié, Meneau, Monchaux, Proux
Période : 1822-1950
En savoir plus : Wikipédia, Archives de Paris, Google Maps. Et sur d'Aïeux et d'Ailleurs
Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière, et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer ! Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ce mot grandiose : - A nous deux maintenant !
Puis il revint à pied rue d'Artois et alla dîner chez madame de Nucingen.Le Père Goriot, par Honoré de Balzac, 1835, consultable sur Gallica
Epaminondas a 22 ans. Fini le service (auxiliaire, pour cause de mauvaise dents !). Hors de question de retourner à Bourré, casser de la caillasse comme les autres, ses père, grand-père, arrière-grand-père. D'ailleurs François son père y a laissé sa main droite il y a peu. Maintenant il bèche, comme il peut, et Epaminondas veut autre chose. Lui, c'est Paris qu'il veut. Alors il part. Mais il faut tout de même manger. Avant Paris, par petits bouts, ce sera Livry (sur-Seine ou Gargan ?) en 1889, Clichy-sous-Bois en 1890, Asnières (sur-Seine ou sur-Oise) en 1891. Et... Paris ! enfin, en mai 1892, il habite 27 rue de l'Ecole-de-médecine.
Anaïs naît le 16 mai 1875, 219 rue Saint-Martin. Inséparable de sa soeur Denise quasi jumelle, un an plus jeune, inséparables jusqu'à la fin, à 6 mois d'intervale, en 1950. Un joyeux mélange de Normands, d'Auvergnats des quatre coins des volcans et de Picards débarqués par vagues successives du côté des Halles.
19 ans. Anaïs croise Epaminondas. Peut-être habitent-ils le même immeuble ? Le 130 rue Saint-Denis ne figure pas parmi les domiciles indiqués sur la fiche matricule du jeune homme, mais sur l'acte de mariage, les deux époux ont le même toit. Elle est garde-malade, lui garçon de laboratoire. Août 1894, c'est le mariage. Lui n'a que des amis à Paris ; elle, a sa famille, toute sa vie. Ainsi naît mon arrière grand-père, un tout début de 1897. Il ne grandira pas sur les bords de la Seine. Très vite son père et lui regagnent le Loir-et-Cher ; il sera élevé par sa grand-mère Léonie.
Anaïs laisse une sombre réputation dans la famille. Histoire courte d'un couple qui se déchire et divorce au début du siècle. Elle refera sa vie, toujours à Paris.
Il y a peu, je suis rentrée en contact via Geneanet avec une descendante de cette branche à refleurir. Il y a des photos à voir... et des concessions au cimetière... Affaire à suivre.
En attendant, il y avait quelque chose que je souhaitais faire depuis longtemps pour visualiser toutes ces adresses glânées à droite et à gauche des actes, plus ou moins reconstitués, d'autant que nombreuses voies ont été renommées voire ont disparues (quartier des Halles). C'est enfin fait ! même si bien sûr les numéros sont parfois approximatifs, et que les images ne sont correspondent pas strictement aux emplacements... Un premier pas avant d'approfondir mon ascendance parisienne. Ca tombe bien, j'y suis désormais !
Sources et liens
- Illustrations : cartes postales anciennes (Delcampe)
- Cartes Cassini
- Oldmaps et Paris 1834 superposé sur GoogleMaps
- Dictionnaire des rues de Paris (1812)
- plein de ressources sur Gallica, mais pour n'en faire qu'une sélection, quelques albums sur Facebook : Gallica flâne dans les rues de Paris, Gallica visite le Paris de 1900, la vie des Halles parisiennes vers 1930 et les photos d'Eugène d'Atget. Et une gallicanaute incontournable : le blog d'Orion en aéroplane (tag Paris)
- Nomenclature des voies de Paris (opendata)
- Veille généalogique (Paris)
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