Malgré dix ans (aïe) de recherches généalogiques, je n'ai jamais vraiment fréquenté les cimetières. Plutôt sain me dira-t-on. Mes excursions au royaume des tombes se comptent jusqu'à ce jour sur les doigts d'une main. Sans doute parce que j'ai tendance à juger que les informations qu'on peut y trouver ne valent pas le coup de faire l'effort de s'y déplacer pour aller errer entre marbre, ciment et fleurs en plastique.
Mon escapade de dimanche dernier au cimetière de Montrouge (Paris XIVe) était presque symptomatique de mes précédentes tentatives : marcher entre des allées grises, regarder rapidement à droite à gauche pour embrasser du regard les noms plus ou moins lisibles, le tout en ayant un œil par terre pour ne pas trébucher, changer d'allée, ne penser aux rares présents qui doivent trouver ce manège étrange, désespérer très vite de trouver des noms familiers – la vitesse de découragement étant proportionnelle à la taille du cimetière. "Autant papillonner dans un registre paroissial illisible" me suis-je même dit... à l'exception près qu'il faisait très beau et chaud. Et qu'exceptionnellement cette fois-ci, je n'ai pas fait chou blanc. J'étais à la recherche du caveau Burande - Beuvelet, indiqué par une cousine nouvellement rencontrée, Jacqueline T. . Juste avant d'abandonner au bout de 10 minutes d'errements infructueux, je me suis raccrochée au vague espoir que son arbre en ligne sur Geneanet contenait une indication de section. Bingo : la fiche de l'une des 6 personnes inhumées dans ledit caveau (en l'occurrence sur la fiche de notre ancêtre commune Anne Malié), section et numéro de tombe étaient indiqués ! J'étais bien sûr passée devant sans la remarquer (de l'intérêt de préparer correctement ses visites en amont...).