En forme olympique
A défaut de trouver le temps de faire le post commémoratif que j'ai en tête (et en brouillon) depuis pas mal de temps, restons dans l'actualité. Que les meilleur(e)s gagnent !
A défaut de trouver le temps de faire le post commémoratif que j'ai en tête (et en brouillon) depuis pas mal de temps, restons dans l'actualité. Que les meilleur(e)s gagnent !
"Ce n'est pas trop tôt", bougonnerait son père.
Ils se marièrent...
Fatigués des bruits qui se répandaient que l'armée des brigands marchait sur Saumur, et instruits que depuis trois jours ils ravagaient les campagnes voisines, nous avons voulu par un coup d'éclat sortir de cette inquiétude propre à décourager et le soldat et l'habitant des campagnes. Nous sommes partis aujourd'hui 5 [août] à 3 heures du matin, au nombre de 3000 hommes, bien déterminés à attaquer l'ennemi qui depuis trois jours, occupait des postes à deux lieues et demie de Saumur. Santerre fut chargé de garder avec 8000 hommes les hauteurs de Bornan et d'éclairer le chemin de Montreuil [Bellay] et l'ancienne route de Doué. L'armée qui devait attaquer l'ennemi était composée de 2700 hommes d'infanterie et de 300 de cavalerie. Le général Salomon commandait la cavalerie et le général Roussin l'infanterie. [...]A peine la cavalerie fut-elle répandue autour des murs de Doué que le feu des rebelles commença avec vigueur. Le général Roussin fit alors avancer à pas de charge mille hommes d'infanterie composant l'avant garde, et les dospersa lui-même en tirailleurs à droite et à gauche pour soutenir les 35e et 36e divisions de gendarmerie qui donnèrent l'exemple du courage. Les 4e, 5e et 15e bataillons de la formation d'Orléans les suivirent et marchèrent avec eux sur tous les points de la ville de Doué. En moins d'une heure, l'ennemi fut débusqué de tous les postes, Doué fut pris, et l'armée des brigands en déroute jusqu'à Concoursus ; officiers, soldats, tous ont donné avec la même ardeur.
La ville de Doué fut fouillée jusque dans les caves, malgré les coups de fusils lancés de toutes parts, et particulièrement du clocher. Plus de 600 rebelles ont été tués, 50 furent faits prisonniers parmi lesquels se trouvent des chefs et des prêtres. Nous avons perdu 6 hommes dont 3 du 8e régiment de hussards. Nous ne trouvâmes dans Doué que des femmes qui firent à nos troupes l'accueil le plus hospitalier. Toutes les propriétés furent respectées, aucun désordre ne fut commis. Depuis 24 heures, le tocsin avait sonné dans les campagnes environnantes, et après avoir pris l'état nominatif de tous les citoyens qui venaient se réunir à nous, nous les avons invités à rentrer dans leurs foyers pour y achever leurs moissons, jusqu'au moment où par une mesure générale nous pourons employer plus utiliement leur ardeur pour la défense de la république.
SHD B 5/6-9. Lettre du général Rossignol au ministre de la Guerre Bouchotte, datée de Saumur le 5 août 1793